Je tourne le bouton de la lumière, m’assure que le noir est parfait, referme l’épaisse porte derrière moi, la boucle à triple tours, pose la large barre de fer en travers et verrouille les cadenas qui la soude au chambranle. Les pieds coincés dans l’angle formé par la verticale du mur et l’horizontale du sol, je me casse le dos à pousser la vieille armoire contre la porte, jusqu’à la faire disparaître à toute perquisition. Deux précautions valant mieux qu’une, accroupi, je balaie d’un revers de manche toute trace de traînée et de piétinement, sans oublier de poivrer à l’envie la nouvelle poussière pour qu’ainsi même un chien n’y retrouve ses vieux os…

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